Ah, la fameuse Transjurassienne. Rien qu’à évoquer son nom, on se projette direct : la neige, les grands plateaux du Jura, les forêts majestueuses, et surtout ces kilomètres qui s’enchaînent entre effort, plaisir et cette fameuse petite voix intérieure qui vous murmure : « tu peux le faire, encore un ! » Si vous vous êtes inscrit, bravo ! Vous êtes sur le point de vivre une aventure qui marquera vos jambes et votre esprit. Mais avant de vous lancer sur les 70 km mythiques (ou une autre distance, pas de jugement chez le “Vieux” !), il vous reste un peu moins de 80 jours pour bien vous préparer. Voici un guide pour attaquer la Transju de la meilleure manière !
1. Le bon format, la bonne approche !
Avant de commencer à rêver de glisse parfaite et foulées légères, posez-vous une vraie question : quel est votre objectif ? On n’aborde pas un 70 km comme un 25 km, et ça ne veut pas dire que l’un est plus simple que l’autre. Sur une courte distance, l’effort est souvent plus intense, sans répit. Sur une longue, c’est une guerre d’usure où il faut gérer ses ressources et garder la tête froide. Ensuite, il y a l’éternel duel : classique ou skating ? Si vous êtes plutôt technique et aimez les choses carrées, le classique est très certainement pour vous. Mais si vous préférez l’énergie brute et les sensations dynamiques, optez pour le skating. Soyez honnête avec vous-même : choisissez une distance qui vous motive, mais qui reste dans vos cordes !
2. Préparation physique : pas de raccourci possible
Ici, pas de secret : si vous voulez tenir sur les skis de fond, il faut vous entraîner. Pour la Transju, on mise sur un mix entre endurance, technique et musculation. Les longues sorties, c’est le cœur de votre prépa : partez pour des séances tranquilles, mais longues, pour habituer votre corps à enchaîner les heures d’effort. Ajoutez des intervalles courts et intenses comme des montées, du fractionné en côte ou des sprints sur du plat pour bien booster le cardio et vous apprendre à récupérer vite. Et, parce que le ski de fond, ce n’est pas que les jambes : n’oubliez pas le renforcement musculaire. Les bras, le dos, les abdos… Tout doit suivre. Dernier conseil : dès que la neige tombe, direction les pistes pour travailler vos appuis et votre glisse. Rien ne vaut l’entraînement dans le vrai terrain de jeu !
3. Soyez stratégique dans votre alimentation !
On n’affronte pas la Transju à jeun. À l’entraînement comme en course, habituez votre corps à consommer ce que vous lui donnerez le jour J. Avant, misez sur des repas simples, pleins de glucides complexes. Des pâtes, du riz, des patates douces… Bref, les classiques. Votre corps doit être prêt à tenir la distance. Les jours précédents, hydratez-vous bien : une bonne hydratation, c’est une meilleure récupération et des muscles qui fonctionnent. Pendant la course, le ravitaillement est crucial. Testez à l’avance ce que vous allez consommer (gels, barres énergétiques, boissons isotoniques). Ne laissez pas vos réserves se vider : prenez un petit bonus tous les 45 minutes environ. Sur 70 km, ce sont ces petits gestes qui font la différence !
4. Un bon matos pour dompter le Jura
Une Transju réussie, ça passe aussi par un matos bien choisi. Vos skis doivent parfaitement être adaptés à votre poids et à votre style (classique ou skating). Et, pas de compromis sur la préparation : un fartage soigné peut vous faire gagner de précieuses minutes… ou vous en faire perdre si c’est mal fait. Du côté des bâtons de ski de fond, visez la légèreté et la solidité. Avec de bonnes dragonnes, vous optimiserez la transmission de puissance, un détail qui compte quand les bras commencent à fatiguer. Enfin, les chaussures de ski de fond. Elles doivent être confortables, mais capables de maintenir votre pied pour éviter les frottements ou les ampoules. Pour les vêtements, adoptez la technique des couches : respirant en dessous, isolant au milieu, et une veste coupe-vent pour couronner le tout. Ajoutez une paire de gants de ski de fond et un bandeau, et vous êtes prêt à affronter le grand froid jurassien !
5. Le jour J : pas de panique, que du plaisir !
Le jour de la Transju, tout ce que vous avez préparé doit se mettre en place. La première règle, c’est de bien gérer votre départ. Sur la ligne de départ, ne vous faites pas happer par l’euphorie collective et ne partez pas trop vite : c’est une erreur classique, et elle coûte cher. Restez dans votre zone, écoutez votre corps et ajustez au fil des kilomètres. Le mental, lui, sera votre meilleur atout. Vous aurez des moments où ça ira moins bien, c’est normal. Ce qui compte, c’est de garder le cap et de vous rappeler pourquoi vous êtes là. Et, surtout, savourez. La Transju, c’est un décor de rêve, une ambiance unique et l’occasion de vivre quelque chose d’exceptionnel !